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  • Photo du rédacteurAxelle Islands

4 /10 Tongariro Alpine Crossing

Dernière mise à jour : 12 juin 2019


- 24 avril au 1er mai 2015 -


Afin de protéger le Tongariro, le peuple Maori fut le premier peuple indigène au monde à donner cette terre en 1887 pour en faire un Parc National.


En route pour le Mordor !


Le 24 avril, nous nous levons tôt pour prendre la route en direction du Tongariro. Une longue et éprouvante journée nous attend ! Après avoir pris un petit déjeuner de rois, nous devons faire démarrer Jean Ralphio, notre van. Eh oui pardi ! La veille, alors que nous nous baladions dans les alentours de Taupo, Jean-Ralphio ne veut plus redémarrer, la batterie est à plat. Ah bon ? Ce n'est pas comme si nous venions de débourser $200$ pour remplacer cette dernière. Avec l'aide de Seb, ce dernier prend les commandes de JR et le fait redémarrer. Nous nous retrouvons donc tous les 4 à pousser la voiture le matin même ! Et c'est parti !


La randonnée que nous prévoyons de faire s'appelle Tongariro Alpine Crossing. Avec ses 19.6 km, le temps pour parcourir cette dernière est de 6h30 en moyenne. Pour ma part, je n'ai jamais fait de grosses randonnées dans ma vie, jamais de refuge, que des balades en montagne ! Eh bien je peux vous assurer que fumer une cigarette n'était pas dans mes intentions primaires à ce moment-là !


Cette randonnée ne fait pas de boucle, elle va d'un point A à un point B. On doit donc déposer la voiture de Seb et Tommy à l'arrivée et revenir au point de départ avec leur van, tous ensemble pour récupérer JR. Eh oui, au cas où le van ne voulait plus démarrer une nouvelle fois, valait mieux la garer au point de départ. Enfin bref, on est là, il est 8 heures du matin et nous attaquons l'ascension du Tongariro. Je remarque le nombre exubérant de randonneurs, certains suréquipés, d'autres... est-ce que c'est une blague ? J'en vois certains qui ont de simples baskets et d'autres qui sont en mini shorts et tee-shirts. Et pourquoi tout le monde est au pas de course ? Chacun essaye de se doubler les uns les autres sur le sentier (très bien entretenu soit dit en passant). Je me dis "Mais pourquoi ? Au bout d'une heure à ce rythme-là ils vont être exténués !" Par chance et nous ne l'avions pas vraiment prévu, le jour où l'on a décidé de faire la randonnée était un jour de grand beau temps.


En chemin, nous prenons des centaines de photos, essayant de retrouver l'inspiration de Peter Jackson pour créer la vallée du Mordor dans le Seigneur des Anneaux. Mais ce que nous voyons ne nous faisait pas peur, nous étions juste impressionnés par la grandeur des paysages. L'ascension fut éprouvante, je voyais au loin Seb et Tommy marcher et marcher encore, sans souffrance ! Pierre m'attendait, on se relayait pour porter le sac, souffler un peu. Arrivés au sommet, il y en avait un autre, puis arrivés à ce nouveau sommet il y en avait encore un autre, et une nouvelle fois, il fallait gravir les rochers. Exténués, crachant nos poumons, nous voilà admirant le spectacle qui s'offrait à nos yeux : les lacs d'émeraude.


Après s'être rassasiés, nous reprenons le sentier et quelques centaines de mètres nous séparent de la moitié du chemin parcouru. Encore !? Mais je n'en peux déjà plus, mes pieds me font mal et je commence à sentir les ampoules pousser. La température n'arrête pas de varier, un coup, tu te mets en short et tee-shirt et 5 minutes plus tard, tu dois remettre ton pantalon polaire, accrocher ton écharpe à ton cou, mettre ton bonnet et enfiler tes gants. Incroyable !


Lorsque nous atteignons le moment de la descente, il nous reste près de 10 km à parcourir. 10 km où tes jambes commencent à se faire souffrance pour ne pas trembler, pour résister au choc. 10 km où tu admires de nouveaux paysages, où ton envie de faire pipi te gâche ton plaisir. Il faut le savoir, il y a 2 endroits mis à disposition pour ceux qui auraient une certaine envie. Mais entre les deux, nada ! Tu ne peux pas aller te cacher quelque part tellement il y a de passages ! Trafalgar Square en plein été ! Cette descente ne restera pas forcément gravée à tout jamais dans ma mémoire car le challenge pour nous désormais était de retourner le plus vite possible à la voiture avant qu'il ne fasse nuit.


De retour au van de Séb et Tommy, nous prenons le chemin du point de départ pour récupérer notre van à nous. Nous prenons au passage une polonaise pour qu'elle puisse aussi récupérer sa voiture au point A. Prions ensemble que le van redémarre et qu'il n'y ait aucun problème... Eh bien on n'a pas dû prier assez fort !


Pas moyen de le faire démarrer, on essaie de le pousser, de le tracter mais sur une gravel road en montée/descente c'est difficile d'établir une stratégie. Pendant que le van bloque le passage pour les autres voitures, je vais avertir les randonneurs, leur demander de l'aide, les guider dans leurs manœuvres bricabrandalesques... Deux kiwis viennent nous aider et branchent leurs câbles sur la batterie. Ils essayent, font rugir leur moteur mais rien ne se passe. On décide alors d'accrocher la slackline entre nos deux vans et Seb et Tommy nous tracteront tout le long de la gravel road, en attendant de trouver un endroit plus ferme pour essayer de redémarrer JR. 5 kilomètres plus tard, après 2 ou 3 frayeurs où nous étions à deux doigts de rentrer dans le pare-chocs de Seb et Tommy, nous voilà sur la route principale. Il fait froid, il fait nuit, on est fatigués, la seule chose dont nous ayons plus que tout envie est de prendre une douche chaude pendant 30 minutes minimum.

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