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  • Photo du rédacteurAxelle Islands

Let's WWOOF ! Permaculture

Dernière mise à jour : 26 juin 2019



Wwoofing à la Ferme la Solide

du 17 au 22 juin 2019


Point de départ

Dimanche 16 juin 2019, je laisse un tant soit peu mon quotidien de côté afin de partir à la rencontre de familles vivant d'autres modes de vie que le mien ! De celles qui cultivent la terre, d'autres qui travaillent le bois, ou encore celles qui recueillent les animaux, prennent soin d'eux les entraînent, les éduquent. Celles qui entreprennent de grands projets pour vivre en autonomie, construisent par elles-mêmes en se suffisant de l'essentiel.


Tout ce que j’entreprends depuis bientôt 1 an, c’est pour l’avenir. Je me suis organisée pour quitter mon travail le plus sainement possible, pour trouver quelqu’un pour garder mon petit chat, et dire à Etienne combien il compte pour moi.


Les décisions n’ont pas été faciles à prendre et il a fallut que je m’adapte aussi à ce que je voulais réellement. Après avoir attendu 8 mois l'invitation pour le PVT au Canada qui n'est jamais arrivée, je me suis posée de nombreuses questions.


De quoi ai-je besoin ? Est-ce un périple autour de l’Australie ? [...] Est-ce plutôt Islande ? [...] Pourquoi partirais-je aussi loin ? [...] Est-ce que finalement je ne resterais pas en Europe et ferais un tour en sac-à-dos ? [...] Finalement, je devrais peut-être prendre ma voiture car si je veux faire du wwoofing ce serait plus pratique pour aller à la rencontre des différentes familles [...] Et si j’allais jusqu’au Cap Nord en Norvège ? [...]

J’ai envie de découvrir la nature, me rapprocher d’elle…


Tout ce cheminement de pensées et de réflexion a enfin abouti à un projet aussi bien personnel que professionnel. Il a fallut 6 bons mois avant de vraiment savoir ce dont j'avais besoin. Ma famille et mes amis n'ont pas vraiment compris où j'allais, ce que j'allais faire, pourquoi, comment, jusqu'à la veille de mon départ. Il a fallut que ce projet mûrisse dans ma tête, que je prenne le temps de poser par écrit des choses, que je relise certains projets de ces deux dernières années, de ce que je voulais faire, pour me retrouver.


Alors maintenant que je sais à peu près dans quelle direction j'ai envie d'aller, cette aventure pourrait être actrice de changements. On verra bien !


Je me lance. C’est le grand départ. Alors ça joue !


Bilan : ce que j’ai appris à la Ferme la Solide

Je prends donc la route en direction de la ville de Chardonne, à 30 minutes de Lausanne et m’engage en direction du Mont Pèlerin pour rejoindre la Ferme la Solide. J’ai choisi d’aller là-bas car c’est une ferme autonome, c’est-à-dire qu’elle n’est reliée ni à l’eau, ni à l’électricité. L’eau provient d’une source du Mont Pèlerin qui est filtrée afin de pouvoir alimenter la maison. Des panneaux solaires ont été installés à différents endroits de la propriété afin de capter la lumière et la chaleur du soleil à différents moments de la journée. Le surplus d’électricité est stocké dans des batteries et réparti en fonction des besoins de la famille toute la journée et toute la nuit. Environ 5 jours d’autonomie en électricité sont stockés. En ce qui concerne les eaux usées, le solide est séparé du liquide et ce dernier va dans la terre, d'où l'importance de ne pas utiliser de produits chimiques.


Je rencontre donc la Famille Girod Valloton, avec Delphine et Yannick et leurs deux enfants, Timothé âgé de 10 ans et Katleya 8 ans. Yannick de par l’expérience qu’il a pu vivre en refaisant l’entièreté de leur maison actuelle a pu se lancer dans la construction de maisons autonomes et de rénovation. Delphine a une formation d’horticultrice et a travaillé pour le jardin botanique de Genève. Aujourd’hui, Delphine cultive un terrain biologique de 3,5 hectares en permaculture. Elle fabrique des savons et propose des ateliers écologiques. Elle s’occupe aussi de l’éducation scolaire de Timothé. Delphine accueille des enfants des écoles voisines pour leur faire découvrir les animaux de la ferme (biquettes, poules) et la nature en général jusqu’à leur faire goûter les produits qu’elle cultive.

J’ai fait la rencontre de Mélanie, qui a été une autre wwoofeuse et nous avons partagé toute cette semaine ensemble. Nous avons été admiratives du travail de Delphine et reconnaissantes pour son partage de connaissances.


J’ai ainsi pu en apprendre davantage sur la permaculture ainsi que le concept de biodynamie. En travaillant la terre, en prenant soin d’elle, la permaculture a pour but de cultiver ce que la terre nous donne, dans le respect de ses besoins et en fonction des saisons.


J’ai pu goûté à pas mal de fleurs dont celles de la ciboulette, de la mauve, de la bourrache, des pétales de la camomille et du calendula (souci). J’ai goûté au chénopode violet et blanc, j’ai testé le colrave, la sauge pourpre, le basilic citronné et le pourpre, la menthe sauvage, les fraises des bois... J’ai appris ce qu’était une plante mellifère (elle attire les abeilles autour des cultures grâce à l'abondance de son nectar). Nous avons cueilli des feuilles de salade, des blettes rouges et jaunes. J’ai appris à pailler le sol pour qu’il ne soit pas nu, qu’il puisse rester le plus humide possible afin que la terre soit toujours propice à accueillir les insectes. J’ai tondu 3 hectares de terrain, ça m’a fait les bras ! J’ai rempoté les semis et planter des tomates.

J’ai appris comment on pouvait recréer un sol riche en nutriments pour la terre. Une des solutions est d’enterrer un tronc dans la terre, de le recouvrir de paille et de compost et de le laisser vivre dans sa décomposition. Lorsque des plantes seront semées, le sol serait riche en nutriments, avec assez de minéraux, de souffre, etc. pour que ces dernières se sentent bien, et tout cela grâce aussi à l'aide de la microfaune. Le tronc aurait donc pour effet de garder l’humidité lorsqu’il pleut et faire en sorte que les racines des plantes aillent aussi profondémement jusqu'au tronc pour aller chercher cette humidité stockée, et donc s'enraciner encore plus dans la terre.


J’en ai appris un peu plus sur la biodynamie, avec la corne de bouse ou la silice. Nous avons discuté des graines Kokopelli, juste après il y a eu l’émission d’Elise Lucet de Cash Investigation sur les graines hybrides. Kokopelli est une alternative qui présente la nature à son potentiel naturel. Donner aux êtres vivants tout ce qu’il faut pour vivre en abondance. Chaque graine plantée donnera 10, 100, 1000 fois plus de graines à ressemer pour les années suivantes ; donnera des feuilles, fleurs, fruits, graines durant la saison. Et le cycle se répètera.


*article sur Kokopelli : https://www.vegemag.fr/societe/polemique-autour-de-kokopelli-lassociation-de-semences-libres-10554


Ce que je retiens de cette semaine c’est que la nature nous offre gratuitement ce dont nous avons besoin pour nous nourrir. En se documentant plus sur la permaculture, c’est refaire vivre ce que nos ancêtres faisaient depuis des générations. La compréhension de la nature, l’observation de cette dernière, des astres, du mouvement constant de la Terre, de ses saisons. Prendre le temps de regarder comment changent les choses, comment tout évolue. J’ai vécu cette semaine comme une introduction et même si je ne deviens pas horticultrice en permaculture un jour ; tout ce que j’ai pu apprendre, je pourrais être fière de le transmettre un jour.



à regarder sur les conseils de Delphine :


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